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Oliver Ainsworth
grand timide
Oliver Ainsworth
Localisation : willowden
Occupation : journaliste à la gazette
Humeur : préfère ne pas se poser la question
Messages : 87
Date d'inscription : 22/08/2024
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MessageSujet: searching for something that I can't reach   searching for something that I can't reach EmptyDim 1 Sep 2024 - 21:12

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@elliott emerson

Tiré du sommeil comme tous les jours par le réveil d’Elizabeth à côté de lui dans le lit, Oliver avait ce matin eu du mal à se rendormir. Il n’avait pas réussi à refouler une espèce d’angoisse étrange qui l’avait pris aux tripes pendant que sa femme se préparait. Il avait fini par abandonner l’idée de réussir à se rendormir et s’était levé à son tour. Après un petit déjeuner express, il avait décidé de profiter de ce temps bonus pour aller marcher un peu et profiter d’un peu d’air frais. Il s’était dit que ça lui ferait du bien et que ça réussirait à calmer ce pressentiment bizarre sorti de nul part. Et ça avait marché. Du moins en partie. Au final il avait poussé plus que d’habitude sur sa balade et était rentré presque en urgence chez lui pour prendre une douche et finir de se préparer avant d’aller au bureau. C’était donc presque un quart d’heure plus tard que d’habitude qu’Oliver avait ouvert la porte du bureau de la gazette de Willowden ce lundi matin là. “Bonjour, désolé j’ai un peu de retard.” Avait-il annoncé à la pièce avant même de vérifier qui s’y trouvait, supposant qu’il y aurait l’éditeur du journal tout au plus. La porte du bureau claqua derrière lui et Oliver releva les yeux pour saluer son collègue. À la place de son éditeur, se trouvait un fantôme. Il ne savait pas comment mieux le décrire. Oliver avait été en train d’enlever son sac de son épaule quand il avait croisé le regard du jeune homme face à lui et il s’était arrêté en plein mouvement, complètement gelé sur place. Après quelques secondes un rictus vint étirer ses lèvres, nerveusement. Il n’avait aucune envie de rire, mais une partie de lui était tellement sous le choc qu’il ne pouvait pas s’empêcher de trouver la situation cocasse. En tout cas assez incroyable pour provoquer une espèce d’amusement nerveux. Amusement qui ne dura d’ailleurs pas plus d’une seconde et le sourire d’Oliver retomba immédiatement après. Son sac était encore à moitié sur son épaule et la anse dans sa main quand son éditeur débarqua à son tour dans la pièce, venant visiblement de son propre bureau. “Ah Oliver, parfait. Je te présente Elliott Emerson, il commence aujourd’hui.” Oliver cligna rapidement des yeux et finit par se mettre une gifle mentale. Il secoua doucement la tête et finit d’enlever son sac, qu’il posa par terre à côté de la porte d’entrée, faute de pouvoir réfléchir à un meilleur endroit. A cet instant précis, toutes ses pensées étaient focalisées sur le jeune homme devant lui. Et plus précisément sur cette question : “Qu’est-ce qu’il foutait là ?”. Se forçant à reprendre contenance, Oliver s’éclaircit la gorge et fit un pas en avant, juste assez pour pouvoir tendre sa main à Elliott. “Enchanté.” Énonça-t-il d’une voix qui sonnait particulièrement fausse à ses oreilles. Il n’avait jamais été un très bon menteur… Heureusement, son éditeur semblait plus préoccupé par un mail qu’il venait de recevoir et qu’il était en train de lire sur son téléphone que sur Oliver. Ce dernier se sentait particulièrement con, mais ce n’était pas comme s’il avait pu dire “Oh bah t’en fais pas, on se connait déjà, on a passé un mois à explorer le corps l’un de l’autre il y a quelques années. Sympa de te revoir, d’ailleurs !” Oliver retira sa main aussi vite qu’il le put et fit un petit pas en arrière, comme pour se protéger.


Dernière édition par Oliver Ainsworth le Ven 6 Sep 2024 - 8:35, édité 1 fois
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Elliott Emerson
grand timide
Elliott Emerson
Localisation : Willowden
Occupation : Photographe d'édition dans la Gazette
Messages : 82
Date d'inscription : 28/08/2024
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MessageSujet: Re: searching for something that I can't reach   searching for something that I can't reach EmptyJeu 5 Sep 2024 - 15:45

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@oliver ainsworth

Cela faisait déjà quelques jours qu'Elliott et son compagnon s'étaient installés dans leur appartement à Willowden, mais aujourd'hui marquait vraiment le commencement de quelque chose de nouveau : son premier jour de travail à la gazette locale. Elliott ressentait un mélange d'excitation et d'appréhension qui avait rendu sa nuit relativement difficile. Ponctuée de réveils nocturnes, son agitation avait fini par exaspérer son petit ami, l'obligeant à passer ses dernières heures de sommeil sur le canapé. C'est donc un Elliott courbaturé et mal assuré qui arriva devant les bureaux de la petite gazette de Willowden, le cœur battant et les mains moites. Une fois la porte franchie, le trentenaire fut directement et chaleureusement accueilli par son nouveau patron, dont l'enthousiasme semblait intact depuis l'entretien d'embauche. Elliott lui rendit son sourire, reconnaissant de cet accueil chaleureux, même si une petite voix en lui ne cessait de lui rappeler qu'il allait probablement s'ennuyer dans cette gazette locale, comparé au travail palpitant qu'il faisait à Birmingham. Que pouvait-il bien y avoir à couvrir dans un endroit qui semblait si calme et sans surprise ? « Je te laisse quelques minutes, je vais nous préparer du thé ! » lui dit l'éditeur en lui faisant signe d'entrer dans son bureau. « Oliver devrait déjà être arrivé. » À l'évocation de ce prénom, Elliott sentit son cœur manquer un battement. Malgré le temps, ce nom continuait de provoquer en lui une réaction qu'il s'efforçait d'ignorer. L'éditeur jeta un coup d'œil à son téléphone, haussa les épaules en ajoutant avec un sourire « Tel que je le connais, il ne va pas tarder. Installe-toi, je reviens. » Il s'éloigna, refermant la porte du bureau derrière lui. Elliott posa son sac sur une chaise et enfonça ses mains dans ses poches. Il balaya la pièce du regard, s'attardant sur la décoration sobre mais chaleureuse, quand la porte du bureau se rouvrit à peine deux minutes plus tard. Surpris par cette rapidité, Elliott se retourna, s'attendant à voir son patron. Mais ce qu'il vit le figea sur place, son expression de surprise se fixant sur son visage. Il n'avait pas reconnu la voix - ou plutôt, il n'avait pas voulu la reconnaître - mais le reste... Le reste était indéniable. Son cœur s'emballa, battant si fort qu'il crut qu'il allait sortir de sa poitrine. Ses mains, déjà moites dans ses poches, devinrent glacées. Elliott crut apercevoir l'ombre d'un sourire sur le visage de l'homme qui lui faisait face, ce qu'il interpréta comme de l'amusement. Un mélange d'irritation et d'incrédulité s'empara de lui. Comment pouvait-il trouver ça amusant ? Lui ne trouvait pas ça drôle du tout de se retrouver dans ce bureau face à cet Oliver. Elliott avait l'impression d'être plongé dans un rêve absurde. Ou peut-être un cauchemar. Il n'avait pas encore décidé. Elliott n'eut pas le temps de réfléchir davantage que son patron revint dans la pièce, présentant les deux hommes d'un ton enjoué. Le regard du trentenaire restait rivé sur le visage d'Oliver, même lorsque ce dernier tendit sa main vers lui, accompagnant son geste d'un "Enchanté" qui sonna terriblement faux aux oreilles d'Elliott. Une vague de colère submergea Elliott avant même qu'il ne puisse l'anticiper. L'intensité de cette émotion le surprit, le laissant perplexe quant à sa propre réaction. Mâchoire crispée, il tendit à son tour la main vers Oliver, la serrant brièvement avant de la retirer aussi vite que possible. Il espérait que l'autre homme n'avait pas remarqué la moiteur de sa paume, trahison physique de son trouble intérieur. « De même. » se contenta-t-il de répondre sèchement, avant de détourner enfin les yeux pour les diriger vers son patron. « Bon, la bouilloire est HS, pas de thé pour nous ce matin. » annonça ce dernier en levant les yeux de son portable. Il se tourna vers Oliver et poursuivit. « Elliott est notre nouveau photographe. Étant donné toi et lui allez régulièrement travailler ensemble, je me suis dit que tu pourrais lui faire visiter les locaux et lui présenter l'équipe. Je vous ai mis sur votre premier sujet en binôme, jeudi. » Un sourire ravi illumina son visage. « Vous irez au Cat Café pour interviewer Melody Mackenzie au sujet de son prochain événement annuel. J'adore cet endroit ! » Il se tourna vers Elliott : « J'espère que tu n'es pas allergique aux chats, Elliott ! » Le trentenaire força un sourire en secouant la tête. « Non, j'adore les chats ! » Son patron frappa dans ses mains avec un « Parfait ! » enthousiaste, puis quitta le bureau en ajoutant « Je vous laisse à votre visite, j'ai une réunion dans la pièce à côté. » Une fois la porte fermée, les deux hommes se retrouvèrent seuls. Le sourire d'Elliott s'évanouit instantanément. Il déglutit avec difficulté avant de se tourner vers Oliver, les yeux brillants d'une colère à peine contenue. « Donc on fait comme si on ne se connaissait pas, c'est ça ? » lâcha-t-il, la pointe d'énervement dans sa voix toujours présente, à sa propre surprise. Il se passa une main dans les cheveux, laissant échapper un soupir las. « Eh ben, je te suis... partenaire. » ajouta-t-il, évitant délibérément de prononcer le prénom d'Oliver. Le mot "partenaire" était sorti de sa bouche comme s'il avait un goût amer, chargé d'ironie et de ressentiment non dissimulés. Et dire que, quelques instants plus tôt, Elliot s’était imaginé que Willowden allait être calme et sans surprise… On pouvait dire que l’univers se foutait bien de sa gueule.
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Oliver Ainsworth
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Oliver Ainsworth
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MessageSujet: Re: searching for something that I can't reach   searching for something that I can't reach EmptyLun 9 Sep 2024 - 13:36

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@elliott emerson

Oliver était encore en état de choc quand l’éditeur de la Gazette lui expliqua ce qu’il attendait de lui, ou plutôt d’eux. Il comprit les mots « bouilloire », « Cat café » et « visite » et déduit ce qu’il avait raté à l’aide du contexte. Il était partagé entre l’envie de ne pas lâcher Elliott des yeux et celle de détourner le regard et de faire semblant de se passionner pour le visage de son éditeur. Au final il atterrit un peu entre les deux, réussissant à donner le change suffisamment bien pour ne pas recevoir de regard curieux ou surpris de son patron. C’était déjà ça. Toutes les fois où il s’était imaginé une situation similaire les soirs quand il n’arrivait pas à trouver le sommeil, il s’en était nettement moins bien tiré. N’empêche que le ton clairement énervé d’Elliott lui fit l’effet d’une douche glacée. Oliver n’avait pas manqué la façon instantanée dont le jeune homme avait perdu le sourire quand son éditeur – enfin leur éditeur - était sorti de la pièce et il avait eu beau s’y attendre, la réaction n’était pas plus agréable pour autant. Le journaliste enfouit ses mains dans les poches de son pantalon, faute de savoir quoi en faire de mieux, et déglutit avec difficulté. Lui qui détestait le conflit sentait qu’il allait vite être mal à l’aise et il appréhendait déjà la façon dont les choses allaient se passer. Plus les secondes passaient et plus la vérité se frayait en tout cas un chemin dans son esprit. Elliott. Cet Elliott. C’était bien lui, là, face à lui, dans ces locaux, qui venait de rejoindre l’équipe de la Gazette. Oliver sentit un vent de panique l’envahir à la réalisation que si Elliott travaillait ici… alors probablement y vivait-il aussi. Cette pensée était bien plus effrayante que l’idée de devoir partager un bureau ou un job avec lui. Il pensa immédiatement à Elizabeth et sentit son estomac se retourner, lui donnant la nausée. Il s’efforça de prendre une longue inspiration et décida d’ignorer la remarque d’Elliott. Que pouvait-il bien répondre à ça ? Qu’est-ce qu’il était censé faire au juste ? Mettre les pieds dans le plat et avoir une discussion franche et ouverte avec son amant de vacances !? Bon… il supposait qu’il aurait pu… Mais il ne s’en sentait pas capable, pas maintenant, le choc était encore trop présent. « Très bien… Urm. » Bafouilla-t-il donc à la place, tentant de remettre de l’ordre dans ses idées, au moins assez longtemps pour survivre à cette conversation, puis à cette journée. Ce soir il aurait le temps de s’écrouler et de réfléchir à ce qu’il allait devoir là, là il devait passer en mode survie, rien de plus. « La présentation de l’équipe va être rapide, je suis tout seul aujourd’hui, Tom a du oublier. » Expliqua-t-il, refusant toujours de regarder Elliott en face. « Enfin, on est que tous les deux, je veux dire. » Se rattrapa-t-il avant de s’éclaircir la gorge et de prendre une nouvelle inspiration forcée. Garde ton calme, Oliver… « D’habitude Sarah s’occupe de la partie administrative et comptable, RH, etc, mais aujourd’hui elle est off. Donc... » Poursuivit-il sans savoir si ça valait le coup de rentrer dans les détails ou non. Il fit une moue gênée avant de s’avancer dans le bureau, contournant Elliott de manière totalement exagérée – au cas où, comme si la simple proximité physique avec le jeune homme lui faisait peur – pour se rendre vers son bureau. Il s’agissait d’une petite pièce rectangulaire, avec un bureau collé à un mur et l’autre collé au mur d’en face. L’un était totalement recouvert de papiers et affaires en tout genre – Oliver – et l’autre était totalement vide. Oliver désigna ce dernier d’un geste de la tête. « C’est ton bureau. » Expliqua-t-il un peu bêtement avant d’en rajouter une couche. « Et le mien. » Il montra le bureau rempli de paperasse et se sentit instantanément gêné de ne pas avoir mieux rangé avant l’arrivée d’Elliott. Mais pour sa défense, Tom ne l’avait pas prévenu qu’il allait devoir accueillir un nouveau aujourd’hui. Il se sentit d’ailleurs obligé de se justifier à haute voix : « Je n’étais pas au courant que tu arrivais. Enfin que quelqu’un commençait aujourd’hui, je veux dire. » Il allait vraiment falloir qu’il se calme et respire un grand coup, il en avait bien conscience, mais pour l’instant il semblait que la diarrhée verbale prenait encore le dessus. Comme pour se forcer à reprendre contenance, Oliver alla s’adosser à son bureau et croisa les bras sur sa poitrine. « Tu… tu viens d’arriver en ville ? » Demanda-t-il parce qu’il ressentait le besoin de savoir. La question était un peu stupide, personne ne venait travailler à la Gazette de Willowden sans y habiter après tout. Mais ce n’était pas vraiment ça qu’il avait voulu demander et savoir. Non, ce qui l’intéressait c’était de réussir à jauger à quel point il risquait de croiser Elliott dans son quotidien, et à quel point il allait falloir qu’il mette au point un mécanisme de défense pour se protéger contre ça.
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